Art et Mouvement - Laurence Ayela-Cormier

mardi 29 avril 2008

Les Roses
Remarquable par sa beauté, sa forme et son parfum, la rose est la fleur symbolique la plus employée en Occident. Elle correspond dans l'ensemble à ce qu'est le lotus, en Asie, l'un et l'autre étant très proches du symbole de la roue. L'aspect le plus général de ce symbolisme floral est celui de la manifestation, issue des eaux primordiales, au-dessus desquelles elle s'élève et s'épanouit. Cet aspect n'est d'ailleurs pas étranger à l'Inde, où la rose cosmique Triparasundarî sert de référence à la beauté de la Mère divine. Elle désigne une perfection achevée, un accomplissement sans défaut. Comme on le verra, elle symbolise la coupe de vie, l'âme, le cœur, l'amour.

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Interview septembre 07

Laurence est une artiste complète. Son parcours est impressionnant puisque, diplômée de l’Académie Royale de Londres, elle a notamment été directrice artistique du Centre international de la danse de Marseille, professeur à l'Ecole nationale de musique et danse d'Annecy et elle a également orchestré des chorégraphies dans plusieurs domaines comme la mode, la publicité, le théâtre et l'opéra. Cette professionnelle reconnue a finalement décidé de s'installer à La Baule où elle a ouvert le centre Art et Mouvement. Le lieu est à son image : pluridisciplinaire. Ici, on y pratique de la danse, du théâtre, du chant, de la gym douce et du Shiatsu. Le centre Art et Mouvement s'adresse à toutes les générations : les jeunes peuvent s'initier ou préparer une carrière de professionnel, les adultes peuvent retrouver le plaisir du mouvement et les plus âgés découvrir ou redécouvrir la danse. Mais Laurence ne manque pas d'ambition puisqu'elle lance une véritable école du spectacle afin de préparer des chorégraphies de qualité professionnelle, avec bien entendu des représentations. Un lieu réellement hors du commun sur la presqu'île guérandaise. . La Baule+ : Pourquoi avez-vous décidée de vous installer à La Baule après avoir dirigée de grands établissements artistiques en France et à l’étranger ? Laurence : Depuis ma plus tendre enfance, je passe mes vacances à La Baule qui est une ville que j'apprécie. Au moment de leur retraite, mes parents se sont établis définitivement à La Baule, et j'ai décidé de les suivre quelques années plus tard. Je suis heureuse de me retrouver dans un lieu propice à la création. Vous avez lancée Art et Mouvement : ce lieu est multidisciplinaire. Quels sont vos objectifs ? C'est effectivement un lieu basé sur la rencontre de plusieurs disciplines, la danse, le théâtre, le chant. C'est aussi un lieu inter âges, puisque l’on commence très tôt avec des jardins d'enfants dès deux ans et demi, ensuite, on découvre toutes les disciplines artistiques en les pratiquant à un rythme régulier. C'est un véritable enseignement à la carte afin de pouvoir écouter et aiguiller chaque élève. Le centre Art et Mouvement est un projet ambitieux… On peut être ambitieux lorsque l’on fait les choses avec amour. La danse est un véritable équilibre que l'on a envie de transmettre. C'est aussi une thérapie puisqu'il y a beaucoup de gens qui dansent pour le plaisir, pour le besoin du corps et c'est un enrichissement personnel très important. Le fait de côtoyer des professionnels permet de mieux comprendre ce monde artistique et cela permet aussi de rêver, car le rêve est indispensable dans la création. Donc, avec les bons éléments du centre Art et Mouvement, et ceux qui voudront venir nous rejoindre, je compte lancer un jeune Ballet de l’Atlantique, ce qui permettra de présenter notre travail à l'extérieur. J'ai travaillé en tant que chorégraphe dans plusieurs domaines, la mode, la publicité, le théâtre, l’opéra, et je peux ainsi aider des jeunes danseurs à devenir professionnels. Quel est votre répertoire ? Il est très varié, je peux faire travailler les élèves sur des styles très différents, danse renaissance, baroque, classique. On peut même aller vers le jazz ou le R’N’B pour créer des chorégraphies très actuelles. L’école du spectacle entend aussi faire tomber les barrières entre les différents styles de danse. Je me souviens que des jeunes danseurs de Hip Hop m'ont dit un jour qu'ils voulaient assister à un spectacle de danse classique. Réciproquement, les danseurs classiques se sont essayés à cette discipline du Hip Hop... Le partage des cultures est un véritable plaisir. On fait naturellement des choix musicaux en fonction de ses sensibilités, mais il est enrichissant de décloisonner les disciplines et de toucher un petit peu à tout. La danse classique est souvent associée à beaucoup de temps, d'efforts et de patience… Est-ce rebutant pour certains jeunes ? Lorsque l'on aime énormément ce que l'on fait, ces efforts apparaissent comme moins lourds. Il faut savoir travailler efficacement et, pour cela, il est indispensable d'être conseillé par des professionnels. C'est vrai, on ne peut pas faire de l'amateurisme lorsque l'on se lance dans la création d'un véritable ballet. Même un spectacle créé par des amateurs, doit être encadré par des professionnels qui connaissent bien leur métier. Mais cet engagement plus important se fait naturellement lorsque l'on a envie de s'impliquer. Tout le monde a du talent et un potentiel, ce qui fait la différence, c'est le temps que l'on consacre au développement de son art. Art et Mouvement, c’est aussi de la gym douce et du Shiatsu. Est-ce une autre facette du centre ? Oui. Les danseurs professionnels sont aussi des athlètes et, à ce titre, ils doivent avoir une bonne hygiène de vie. Donc, des méthodes douces permettent de se tenir en forme. Lorsque j'étais danseuse professionnelle, j'ai découvert le Shiatsu et, comme j'étais passionnée, j'ai suivi des études de Kinésiologie à Lyon. Le Shiatsu apporte un véritable bien-être et équilibre du corps : cela permet de dominer son stress, de remettre les énergies en place, d'apporter une réponse à ceux qui ont mal au dos ou qui se sentent mal. L'étude du corps est parfaitement complémentaire de mon métier. Pour partager son amour de la danse et des arts, il est indispensable d'être bien dans sa peau.